J’ai expérimenté comme David que tant que je me suis tue, mes os se consumaient. Tant que je me suis tue, pour moi Dieu était un Dieu lointain qui ne répondait pas à mes prières. Depuis mon enfance, j’ai toujours vécu dans la foi en l’existence de Dieu. J’ai eu une vie chrétienne normale et banale, sans difficultés qui viennent ébranler ma foi. Il y a quelques années, une situation très difficile à vivre est venue perturber ma vie chrétienne. Au fil du temps, j’ai commencé à douter, à perdre confiance en Dieu, en moi et dans les autres. Je me suis retrouvée dans la même situation qu’Élie, dans le désert, n’ayant plus envie de vivre. Je me sentais inutile, j’étais mal dans ma peau. Je n’avais plus le goût de vivre dans mon quotidien et dans tous les domaines de mon existence. Je ne voulais plus voir personne. J’étais vite irritable et je devenais pénible et difficile à vivre. Je n’acceptais aucun conseil. Je vivais dans une insatisfaction permanente. J’étais au bord du gouffre et la vie ne m’intéressait plus. J’étais à deux doigts de craquer.
Le dimanche 1er juillet 2012, un changement profond s’est produit dans ma vie. N’en pouvant plus, j’ai capitulé. J’ai ouvert mon cœur et ma vie au Seigneur en lui abandonnant tout mon fardeau. J’ai décidé de lui abandonner toutes mes inquiétudes, mes angoisses, mes colères, mes préoccupations, mes enfants, mon conjoint, tout ce qui fait ma vie. Tout ce que je voulais porter et gérer depuis des mois, voire des années, je lui ai tout abandonné. Le Seigneur a su me prendre dans ses bras au bon moment, il savait que je ne pouvais pas aller plus loin. Le lundi matin, je me sentais paisible et sereine. Le déclic s’est produit lorsque deux jours après, je suis allée voir une amie de l’Église, qui m’entourait déjà depuis quelque temps. Lors de nos échanges, j’ai réalisé ce qui m’arrivait et j’ai compris que cette plénitude et cette paix venaient de Dieu car je lui avais ouvert mon cœur. Depuis ce jour, cette certitude de la présence du Seigneur en moi ne me quitte plus et je vis dans une communion intense avec le Seigneur. Dans les jours qui ont suivi, j’ai pu demander pardon à Dieu, avec des larmes de repentance, pour le temps perdu, pour ce que j’aurais pu être et que je n’ai pas été ; pour cette vie superficielle, frustrante, sans joie, remplie de crainte dans laquelle je me fourvoyais progressivement.
Ma vie est totalement transformée et maintenant, mon cœur déborde de joie et de bonheur. J’ai retrouvé le goût de vivre, le quotidien ne me pèse plus. Tous mes soucis, mes inquiétudes, mes angoisses, mes colères, mes blessures du passé, je ne les porte plus. Je suis complètement libérée, délivrée, apaisée, sereine, heureuse et confiante. Christ habite pleinement dans mon cœur, dans ma vie, je ne suis pas près de le lâcher. Les premiers jours c’était comme un torrent d’eaux vives qui s’est déversé en moi et j’avais du mal à en régler le débit. J’ai une grande soif de Dieu, de lire sa Parole et d’entrer en communion avec Lui. J’ai besoin de nourrir mon âme. La Bible est vivante et j’expérimente qu’elle est vraiment la Parole de Dieu. Elle me parle et je me l’approprie. Je suis sûre maintenant que le Seigneur me porte, que je suis son enfant. Ce que je vis est grand et puissant, car Dieu est le Tout-puissant. J’ai l’assurance que dans les moments difficiles, il est toujours à mes côtés. Ma confiance repose entièrement sur Lui. Ce nouveau chemin de vie m’a amenée par la suite à demander pardon à mes proches et à certains de mes amis, ainsi qu’à témoigner de cette nouvelle vie en moi quand l’occasion m’est donnée. J’ai envie de partager ce bonheur avec ceux que j’aime et ceux que le Seigneur met sur mon chemin.
Je peux dire maintenant comme Job : « Mon oreille avait entendu parler de toi ; Mais maintenant mon œil t’a vu ». Ma reconnaissance va vers ceux qui ont prié pour moi, et vers le Seigneur qui a répondu.
Hélène